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Les brigands

Clémence Rouvier

Soirée iconoclaste et hilarante à l'Opéra Garnier jeudi dernier. Les identités ne sont pas toujours celles que l'on croit pour les autres ou pour soi-même.


Impossible de contenir une identité dans une case, une définition, un genre ou tout autre détermination. La grande tentation de réduire le qui au que est toujours présente, c'est si simple... car l'identité est par nature mouvante, fluctuante et ne peut se dire que dans un récit qui honore sa part narrative, dans une histoire de vie qui déroule les événements.


Si nous voulons chercher de la permanence dans cette histoire là, la notre, elle se trouve plutôt du côté de la promesse. Quand je tiens ma promesse envers l'autre, je défie le temps, le mouvement, le changement, les événements de la vie, je demeure fidèle à l'autre dans mon identité pour lui, et, si j'agis différemment, je ne suis plus la même à ses yeux. Reste que l'autre a la liberté de me dire : tu vaux mieux que tes actes, et garder en cela une forme de permanence de la relation engagée par la parole en dépit de l'oubli de la parole engagée comme promesse, voire même de la trahison.


La fragilité du lien à l'autre répond à la fragilité de notre propre identité.


Malgré le temps qui passe et à travers le temps qui coule, nous découvrons notre identité en réunifiant toutes ces parts de notre histoire de vie. Pouvoir s'engager, pouvoir se souvenir, pouvoir raconter, c'est se donner les moyens de reconnaître notre action et avec elle l'identité qu'elle dessine comme un tableau pointilliste.


Le brigand n'est pas toujours celui que l'on croit...




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